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Créer son propre masque de carnaval

Photo du rédacteur: L'AtelierL'Atelier

Dernière mise à jour : 9 janv. 2020

Aujourd'hui, l'Atelier laisse la parole à Lucie qui nous explique comment réaliser de superbes masques vénitiens...


Qui ne connaît pas le Carnaval de Venise, ses costumes chatoyants et ses masques fascinants ? Masques dont le but était de garantir l'anonymat au cours d'une fête populaire, où la joie et la transgression (romantique ou criminelle...) primaient.


Il existe aujourd’hui une grande diversité de masques et déguisements, la majorité d’entre eux étant inspirée de personnages caractéristiques de la "commedia dell’arte", le théâtre italien. On retrouve ainsi le bauta (masque blanc, sans bouche, à la mâchoire carrée, accompagné d’un chapeau tricorne et d’une large cape), Colombine (demi-masque, laissant le visage à moitié apparent), Pierrot (masque blanc avec une larme noire, costume blanc), Arlequin (masque noir et habit à losanges muticolores), le médecin de la peste (masque blanc et avec un long nez), ou encore la gnaga (déguisement féminin et masque de chat).


Lors d’un séjour à Venise, j’ai pu me fournir en masques « vierges », en plastique blanc et à décorer. L’idée m’est alors venue de m’en servir comme supports pour créer mes propres masques décoratifs. Mais la réalisation fut plus laborieuse que prévu…


Les masques traditionnels sont en papier mâché, mais pour éviter les dégâts matériels et obtenir un résultat plus précis, je me suis rapidement tournée vers le plâtre.


Pour mon tout premier essai, j’ai utilisé de la vaseline, des bandes de plâtre achetées en pharmacie, de l’eau, un cutter assez costaud et, pour les finitions, un peu de poudre de plâtre (facultative) et du papier de verre. J’ai procédé comme suit :

1) Recouvrir le masque « support » de vaseline, passer une bande de plâtre de la longueur du masque dans l’eau puis la positionner sur le masque support en « tassant » bien afin qu’elle épouse au mieux les détails et contours du masque support. Ensuite, lisser la poudre de plâtre de la bande au doigt, avec un peu d’eau. Réitérer cette opération plusieurs fois (j’ai fait ainsi 8 ou 9 couches de bandes plâtrées).

2) Une fois le masque sec, ajouter un peu de poudre de plâtre supplémentaire sur la surface pour pouvoir la poncer avec du papier de verre.

3) Après polissage, découper les contours du masque au cutter (pensez à protéger vos doigts !) et démouler le masque. La fabrication est terminée !

4) Ensuite vient la décoration : comme c’était mon premier essai, je suis partie sur un décor simple, avec juste de la peinture et des motifs de losanges type Arlequin autour des yeux.

5) Pour finir et protéger la peinture (une fois sèche), donner un coup de fixatif.


Cette méthode des bandes de plâtre à superposer me semblait assez simple, aussi j’ai passé une grosse commande en ligne de bandes plâtrées pour les prochains masques. Malheureusement, lors de mon essai suivant, les bandes ne parvenaient pas à adhérer les unes avec les autres, et j’ai dû trouver une autre solution.


Cette fois-ci, j’ai eu besoin de vaseline, de papier, d’un blender, de colle à papier, d’un cutter, de poudre de plâtre, de papier de verre et d’une lime assez grosse. Voici le processus de fabrication :

1) Recouvrir le masque support de vaseline, puis d’une couche de morceaux de papier, de manière à épouser tous les détails du masque (cette couche de papier est visible sur la première vignette, une fois le masque démoulé)

2) Recouvrir d’un peu de papier mâché (papier passé au blender puis mélangé à de la colle à papier), et découper les bords au cutter. Une fois cette couche sèche, mélanger de la poudre de plâtre avec de l’eau et recouvrir la couche de papier mâché. Attendre que le plâtre sèche, puis polir la surface avec le papier de verre et les bords avec la lime.

3) Bien épousseter le masque, le démouler du support, puis le décorer : ici, je l'ai recouvert de peinture verte pailletée et ai dessiné au feutre noir des silhouettes d’orchidées. Enfin, appliquer un coup de fixatif.


Cette deuxième méthode est bien plus longue et fastidieuse que la première, mais c’est celle que j’ai adoptée pour la suite : le rendu est plus lisse et les étapes de réalisation me plaisent davantage.

La partie qui demande le plus d’imagination est bien entendu celle qui consiste à décorer les masques ! Les masques vénitiens sont traditionnellement de style baroque, avec des parties peintes en or ou argent, mais tout est possible : les masques peuvent ne recouvrir que les yeux ou bien recouvrir tout le visage. Ils peuvent être simples ou fantaisie, dépasser totalement du visage ou avoir des appendices étranges (long nez, pics, fleurs en plâtre collées lors de la finition…). Enfin, tous les supports de décor sont permis : des morceaux de dentelle ou de tissus, des perles, des plumes…

Le dernier masque sur lequel travaille Lucie.


Merci à Lucie pour ce superbe article !


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